Une professeur tombe en admiration devant l’un de ses élèves, il l’a fascine, elle le regarde, pense à lui, s’interdit de lui parler, de lier tout lien réel, mais finalement, elle lui écrira.
Il est élève dans une école de « prépa » parisienne, et sait manier les mathématiques avec une facilité déconcertante. Elle est là pour l’enseignement, elle restera au niveau des maths, mais toute sa tête et son corps débordent d’attirance pour ce jeune homme.
Un livre sera un petit lien, puis un regard, un silence, une colle. Elle tente de rester dans la distance que leur impose leur place respective. Reussira-t-elle ?
Ce petit texte, que je n’aurai spontanément pas lu si je ne l’avais pas trouvé dans ma boite aux lettres, est d’une grande poésie et d’une grande beauté, les phrases glissent avec beaucoup de souplesse et de fluidité, les sentiments et le désir explosent à chaque page, alors que tout est en intériorité ; tout est écrit avec tellement de retenue et finesse.
Le choix d’écrire comme une lettre, en s’adressant à l’élève à la première personne du pluriel renforce ce paradoxe entre éloignement physique et rapprochement souhaité. Ce « Vous », loin d’imposer la distance, dit le silence, la fausse neutralité, la passion.
♡ ♡ ♡ Merci aux éditions Arléa de m’avoir fait découvrir ce superbe petit texte, que je n’aurais à tort spontanément pas choisi de lire, alors que je l’ai lu d’une traite, presque sans respirer, tant la poésie de ce livre a raisonné en moi et m’a touchée.
Les premières lignes : Je parle de vous et les mots viennent, m’entraînent, comme s’ils devaient mener vers une fin qui est toujours différente et que je n’atteins jamais. Présentation des éditions Arléa : Dans un lycée parisien, l’éblouissement d’une femme, professeur de mathématiques, face à l’un de ses élèves. Un adolescent secret que les mathématiques semblent protéger. Se révèle entre eux l’évidence d’une affinité profonde. Plutôt qu’une froide résolution de problèmes, elle reconnaît dans ses calculs une même quête d’absolu. |
Christine VIGNERON
Vous seriez ce garçon
Janvier 2015, Arléa, 94 pages
Clairement tentant….!! Bon, je ne suis pas sûre de sauter le pas cependant, mais pour des raisons toutes personnelles 🙂
Je ne serai pas curieuse Séverine, mais tu m’intrigues 😉
Voilà un coup de coeur bien tentant.
Un beau texte, de la poésie et de la pudeur, tout ce qu’il faut 😉
Ton billet donne vraiment envie de le lire!
Tant mieux ! 😀
Comme toi, ce n’est pas un sujet qui me tenterait mais tu en dis tellement de bien que je me dis pourquoi pas…
Il est tout petit Fleur, aucun risque de tenter 😉
A première vue ça ne m’aurait pas tentée non plus, mais tu me donnes envie de le découvrir à mon tour, je le note!
Ce livre m’a touchée Tiphanie, vraiment, j’espère qu’il aura le même effet sur toi 🙂